Fédération Générale Transports & Equipement

 

L'EUROPE RESTE A CONSTRUIRE

 

 

Le vote massif des français rejetant le projet de traité constitutionnel est significatif des exigences des hommes et des femmes de notre pays.

 

Les enjeux ont été identifiés, les risques perçus et les conséquences expliquées, une nouvelle étape de notre combat commence..

 

Cependant, des fractures profondes sont apparues au sein des forces sociales progressistes du pays, elles ne doivent pas nous éloigner du véritable enjeu qui est devant nous ; la mobilisation des citoyens, des syndicats, des associations, des parlementaires contre les projets d'harmonisation par le bas, de dérégulation, de dumping social dont le patronat européen est un adepte.

 

Car c'est bien de la mise en route de l'agenda social 2005 / 2010 de la Commission Européenne, validé en février, qu'il s'agit, y compris avec ce NON français. Ce programme de travail communautaire est en place, et quoi qu'il arrive, il continuera à mettre en oeuvre les décisions du sommet de Lisbonne, y compris les directives du type « Bolkestein ».

 

Le secteur des transports a trop donné en matière de casse sociale, de licenciements, de « Bolkenstein » avant l'heure. Les exemples ne manquent pas : la marine marchande, les ports, la pêche, les routiers, le transport aérien, et bientôt les chemins de fer, les urbains, ...

 

D'urgence, la Commission Européenne doit retirer le projet de libéralisation portuaire qu'elle s'acharne à vouloir imposer et valider l'accord sur la licence des conducteurs de trains signé par les partenaires sociaux européens.

 

L'heure est à l'unité de toutes les forces de progrès afin d'apporter les réponses sociales aux attentes des français et de reconstruire un projet politique, social et économique alternatif au néo-libéralisme. La FGTE-CFDT est déterminée à participer à un tel mouvement.

 

La FGTE-CFDT soucieuse de préserver intactes toutes les chances pour cette Europe sociale, comme elle l'a fait jusqu'ici, ne s'engagera pas dans la division stérile et dangereuse.

 

Alors que nous n'avons pas mené campagne (ni pour le OUI, ni pour le NON). Nous appelons aujourd'hui chacune et chacun à l'unité et à la détermination.

 

Paris, le 31 mai 2005